Les héroïnes du softball japonais dévouées au maintien de la discipline au programme olympique

Les héroïnes du softball japonais dévouées au maintien de la discipline au programme olympique
09/08/2018

L’interview exclusive de la WBSC avec les super stars du softball japonais Yukiko UENO et Eri YAMADA pendant les XVIèmes Championnats du Monde de Softball Féminin WBSC à Chiba, au Japon où elles parlent de leurs rêves olympiques. Yukiko Ueno est le visage de l’équipe qui a remporté la médaille d’or pour le Japon aux […]

L’interview exclusive de la WBSC avec les super stars du softball japonais Yukiko UENO et Eri YAMADA pendant les XVIèmes Championnats du Monde de Softball Féminin WBSC à Chiba, au Japon où elles parlent de leurs rêves olympiques.

Yukiko Ueno est le visage de l’équipe qui a remporté la médaille d’or pour le Japon aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008.

Uneo a fêté son trente-sixième anniversaire quelques semaines avant le début des Championnats du Monde de Softball Féminin WBSC et est toujours l’une des meilleurs lanceuses au monde. Elle anticipe avec excitation la chance de pouvoir disputer une nouvelle édition des Jeux Olympiques.

« Le Softball est…compact. Les stades sont petits et créent plus de proximité entre les joueuses et les fans. C’est attractif. En tant qu’athlète vous le sentez car les fans sont immédiatement dans l’excitation. On pourrait presque dire que les fans jouent avec les athlètes. Je pense que nous pouvons apporter beaucoup d’enthousiasme aux Jeux Olympiques. »

Yukiko Ueno est née le 22 juillet 1982 à Fukuoka au Japon

Eri Yamada est une autre vétéran des Jeux Olympiques. Elle est dans les meilleures années de sa carrière de frappeuse à 34 ans. « Softball est le vrai sport collectif. Les relations sont extrêmement bonnes entre les athlètes. Notre sport peut porter le message de la gentillesse et de l’amitié. Je crois que c’est un message important à l’époque dans laquelle nous vivons. »

Les fans sont fous de leur équipe nationale. « Ici au Japon nous avons énormément de soutien », a commenté Yamada. « Je ressens du soutien et de la pression quand je joue à domicile. Quand je vais à l’étranger j’essaye toujours de penser que les gens qui viennent au stade nous supportent. » Le Japon a pour l’instant joué cinq rencontres dans les Championnats du Monde et a marqué 47 points en n’en encaissant que 2. Le Japon a concédé deux points au Venezuela après avoir blanchi ses quatre premiers adversaires.

Eri Yamada est née le 8 mars 1984 à Hiratsuka au Japon

Ueno et Yamada se complètent à la perfection. Vous pouvez vous attendre à ce qu’Eri Yamada frappe le coup sûr important à n’importe quel moment, de ceux qui aident ses coéquipières: « Lorsqu’Eri San réalise une frappe importante, toutes les joueuses se sentent plus confiantes. Pas seulement la lanceuse, » commente Ueno. Dans le même temps, les frappeuses savent qu’un point leur suffira certainement pour remporter la victoire avec Ueno dans le cercle: « Nous savons que Yukiko San peut gagner le match même si nous ne produisons que quelques points. Mais je vais toujours à la batte pour faire le tour des bases et nous voulons toujours marquer plus de points » dit Yamada.

Les Jeux Olympiques de 2020 se tiennent à Tokyo.

« Les attentes seront très élevées pour le Japon, nous aurons beaucoup de pression sur les épaules. Mais ma détermination n’a pas changé. Je suis prête, » a commenté Yukiko Ueno. En parlant de détermination, votre performance lors des Jeux de Pékin en 2008 était impressionnante. Entre la demi-finale face à l’Australie et la finale face aux Etats-Unis vous avez effectué plus de 600 lancers en 28 manches: « Je n’ai pas eu l’impression de lancer autant. J’étais concentrée sur la médaille d’or et cela m’a donné beaucoup de motivation. Je n’ai pas vraiment ressenti l’effort supplémentaire. Bien sûr, l’envie de décrocher l’or m’a fait travaillé dur. Je dirais que je le voyais comme ma mission. » Et vous avez terminé avec la médaille d’or autour du coup: « J’étais tellement excitée. J’ai senti que j’avais enfin réalisé mon rêve. »

L’équipe nationale japonaise a un objectif clair

Puisque que vous vous projetez dans les Jeux à venir, dites nous pourquoi le baseball et le softball devraient rester au programme après Tokyo: « Comme je le disais plus tôt, notre sport est le sport collectif par excellence. Au baseball comme au softball les joueurs doivent s’entraider. Nous devons faire prendre conscience de la valeur morale que le baseball et le softball représentent aux membres du CIO. Les Jeux Olympics sont une fête du sport, notre place y est. Nous aurons besoin du soutien du peuple à Tokyo. Je crois que nous l’aurons, parce que nous le méritons. »

Yukiko Ueno avait quelque chose à ajouter à ce propos: « Le baseball et le softball sont aimés et pratiqués partout dans le monde. Si les membres du CIO pouvaient en apprendre plus sur le baseball et le softball ils aimeraient plus ces sports. L’un de nos objectifs doit être de plus impliquer les membres du CIO autour de nos événements. »

Vous êtes toutes les deux des exemples pour de nombreuses jeunes athlètes. Dites nous comment vous avez découvert le softball ?

« Un ami m’a invité à venir jouer quand j’avais 10 ans, » se rappelle Ueno. « J’ai tellement aimé que quand le softball a intégré le programme olympique à Atlanta en 1996 j’ai commencé à rêver de jouer moi-même les Jeux un jour. Désormais je suis dévouée à aider au maintien du softball au programme olympique sur le long terme. C’est l’une des raisons pour laquelle je continue de jouer. Je veux aider. »

Eri Yamada a suivi un parcours différent: « J’ai commencé à jouer à l’âge de six ans. Je jouais au baseball avec les garçons mais je n’ai plus eu le droit de jouer avec eux quand j’ai atteint les 15 ans et je me suis tournée vers le softball. » Votre style à la frappe nous rappelle celui du grand Ichiro Suzuki, un joueur qui a connu un immense succès en Nippon Professional Baseball (NPB) et en Major League Baseabll (MLB): « J’essaye de l’imiter, c’est mon modèle. »

Eri Yamada n’est pas de celles qui célèbrent un home-run avec un point levé: « Nous, les japonais, n’aimons pas trop montrer nos émotions. Vous ne m’avez certainement pas vu lever le point après un home-run lors des Championnats du Monde, mais je crois que je l’ai fait à Pékin. Vous le reverrez si j’ai la chance d’en frapper un lors des Jeux de Tokyo. »

Pour finir et comme Eri San mentionnait Ichiro, nous avons demandé à Yukiko San si elle avait un modèle lorsqu’elle a grandi. « Lorsque j’étais jeune, Michelle Smith jouait dans la ligue japonaise et je l’admirais énormément. »

Vous ne l’affronterez pas en jouant face aux Etats-Unis. Que pensez-vous de leur star Monica Abbott ? « Elle est plus jeune que moi. Je ne veux pas être battue par son énergie. Je me prépare en conséquence pour être suffisamment performante. »